N’empêche, je reste avec un malaise… qui est peu (ou pas?) rapporté dans les médias. Je m’explique.

J’ai eu le privilège de représenter mes concitoyens à la Chambre des Communes. Lorsque le président me donnait la parole, il ne disait pas « Thierry, c’est à toué de parler ». Non. Il ne disait pas non plus « C’est au tour de Thierry St-Cyr de parler ». Non. Il ne disait pas non plus « La parole est à monsieur St-Cyr ». Non plus. Il disait :

« La parole est à l’honorable DÉPUTÉ de Jeanne-Le Ber ».

Parce que lorsqu’on est dans un parlement (à Ottawa, à Québec ou à Reykjavik, c’est la même chose), on n’est PAS un individu, on est un (ou une) député !!!

Fondamentalement, c’est ce que Catherine Dorion ne comprend pas. Elle n’a PAS à être « elle-même ». Elle n’a pas à mettre de l’avant sa personnalité. Elle ne doit pas partir sur un powertrip égocentrique et narcissique… Elle doit plutôt faire preuve d’humilité et de modestie et tout simplement être la députée de Taschereau.

Les bons députés comprennent qu’ils représentent tous leurs citoyens, y compris ceux qui n’ont pas voté pour eux. La réalité est que la majorité des citoyens de Taschereau ont voté pour un autre parti que Québec Solidaire. Et parmi ceux qui ont voté pour Québec Solidaire, l’écrasante majorité l’ont fait en appui au parti, bien avant la personne de Catherine Dorion. QS aurait présenté Joe Bloe ou Madame Tartempion dans Taschereau et le résultat aurait été pas mal le même. Catherine Dorion n’a pas reçu le privilège de faire son autopromotion au parlement, elle a reçu le devoir de représenter tous ses concitoyens.

L’ironie dans tout ça, c’est que QS sont les premiers à rappeler au gouvernement qu’ils n’ont pas reçu l’appui de la majorité des Québécois. Il serait temps que QS soit cohérent et garde en tête qu’ils n’ont pas reçu l’appui la majorité de leur concitoyen dans leur comté. Et se comportent en conséquence.»

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